Interview de Benjamin Gay, dirigeant de Label EV3 et de Sens & idées, membre du CIMA et formateur en matière de médiation collective
Découvrir la formation « Médiation collective »
CIMA : Bonjour Benjamin, merci de prendre le temps de discuter avec nous aujourd’hui.
Vous animez prochainement la première session de notre nouvelle formation à la médiation collective. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit et à qui s’adresse cette formation ?
Benjamin Gay : Bonjour, merci de me donner l’opportunité d’aborder le sujet de cette formation que j’ai le plaisir d’animer. La médiation collective est une approche spécifique qui se distingue de la médiation interpersonnelle classique. Elle intervient généralement à partir de 4 médiés. La complexité qui découle du nombre de personnes impliquées rend la médiation traditionnelle souvent insuffisante pour faire aboutir favorablement la situation. Nous utilisons alors une méthodologie bien spécifique et des outils pour communiquer et animer le collectif.
La médiation collective s’applique dans différents contextes : au sein de l’entreprise et dans les relations économiques, mais aussi dans des contextes familiaux, pour des litiges commerciaux, ou entre citoyens.
CIMA : En quoi est-ce un outil utile pour résoudre les conflits au sein des entreprises ?
Benjamin Gay : La médiation collective devient particulièrement pertinente dans des contextes complexes, par exemple lorsqu’il y a des tensions internes au sein d’une équipe. Dès qu’il y a un mal-être au travail, des tensions entre un manager et son équipe, ou des dysfonctionnements organisationnels, la médiation collective peut être un outil précieux.
Elle s’appuie sur une fine compréhension des relations qui se jouent au sein des groupes et entre les groupes. Elle possède également ses propres techniques pour faire progresser le collectif vers des relations plus apaisées.
CIMA : À qui s’adresse cette pratique de la médiation collective ?
Benjamin Gay : Elle est utile pour un large éventail de professionnels. Les consultants en management, les spécialistes des risques psychosociaux, et les responsables des ressources humaines y trouvent des outils particulièrement efficaces.
Mais la médiation collective est également utile dans des contextes familiaux, entre une institution et des citoyens ou entre particuliers. Les notaires, par exemple, sont particulièrement concernés.
En fait, toute personne amenée à gérer des conflits dans un contexte professionnel ou social pourrait bénéficier de cette compétence. C’est une approche qui outille les professionnels pour mieux comprendre et résoudre les tensions au sein de groupes.
A noter cependant que cette formation s’adresse à des personnes ayant déjà reçu une première formation en médiation interpersonnelle.
CIMA : Durant cette formation, quels sont les points clés que vous abordez ?
Benjamin Gay : La formation en médiation collective du CIMA est conçue pour fournir aux médiateurs expérimentés et aux professionnels les compétences nécessaires pour conduire des médiations collectives avec succès. Il s’agit donc de permettre aux participants de comprendre les dynamiques spécifiques des groupes, de déterminer quand et comment intervenir, et de mener des séances de médiation adaptées à chaque situation. Nous proposons alors une approche pragmatique et technique et nous nous concentrons sur des outils concrets et une méthodologie qui a fait ses preuves.
La formation se déroule sur deux jours et allie théorie et pratique. À l’issue de la formation, les participants reçoivent une certification qui atteste de leurs nouvelles compétences en médiation collective, faisant d’eux des acteurs clés dans la résolution de conflits au sein des collectifs.
CIMA : Vous mentionnez l’importance de la co-médiation dans la médiation collective. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Benjamin Gay : Absolument. La co-médiation est une pratique que nous recommandons fortement, surtout lorsqu’il s’agit de groupes importants. Elle permet de mieux gérer la complexité des interactions en s’assurant que chaque sous-groupe ou individu a l’opportunité de s’exprimer et d’être entendu. Cela enrichit le processus de médiation et augmente les chances de résoudre efficacement les conflits.
CIMA : En conclusion, pourquoi la médiation collective est-elle une compétence essentielle pour les professionnels aujourd’hui ?
Benjamin Gay : Dans un monde où les tensions au sein des groupes de travail sont de plus en plus courantes, maîtriser la médiation collective devient indispensable pour quiconque est confronté à des situations de tension ou de conflit. La formation du CIMA permet non seulement de comprendre les dynamiques de groupe, mais aussi de devenir un facilitateur efficace dans la résolution de ces conflits complexes. C’est une compétence précieuse à ajouter à son arc professionnel.
CIMA : Merci beaucoup Benjamin pour ces éclaircissements. Ceux qui souhaitent en savoir plus sur la prochaine session de formation et s’inscrire peuvent retrouver toutes les informations sur notre site :
Benjamin Gay : Merci à vous, c’était un plaisir de partager sur ce sujet essentiel.
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