Pas l’ombre d’un regard – Histoire d’une médiation
Rolland Verniau et Jacques Revol – Editions Médias & Médiations 2024
Au CIMA, nous avons la fierté de mettre en lumière le travail exceptionnel de deux de nos membres, Rolland Verniau et Jacques Revol, à travers leur ouvrage « Pas l’ombre d’un regard – Histoire d’une médiation » ». Ce livre, bien plus qu’un simple récit, est une invitation à repenser et redécouvrir la médiation dans le monde agricole.
Les auteurs nous livrent ici une histoire vraie, légèrement romancée et anonymisée, d’une médiation complexe et emblématique qui a duré deux ans et demi. Cette médiation, d’abord judiciaire puis conventionnelle, s’est déroulée dans le secret des familles des hautes terres, un lieu où l’attachement à la Terre est viscéral. Cette Terre, symbole de liens et de divisions, joue un rôle central dans ce récit de médiation, illustrant les tensions et les réconciliations qu’elle peut engendrer.
Au-delà de leur engagement professionnel, Rolland Verniau et Jacques Revol nous invitent à explorer la médiation sous un nouvel angle, mettant en avant la souplesse, la créativité, la liberté et l’interdisciplinarité qui caractérisent ce mode de résolution des conflits.
Histoire vraie d’une médiation au titre surprenant « Pas l’ombre d’un regard »
« Sur les hautes terres du Beaujolais, à l’orée des forêts de pins Douglas, trois familles de paysans se déchirent. Elles vont devoir vivre la fin d’une aventure humaine, celle d’agriculteurs façonnés par leurs terres, leurs fermes, leurs traditions, bousculées par les impératifs que leur dicte Bruxelles.
Les hommes ne s’étaient jamais vraiment parlé et encore moins regardé avant de s’associer ; et voilà que le drame se noue sans que plus rien ne puisse en arrêter le cours.
Le Tribunal Judiciaire de Lyon ordonne une médiation et désigne le CIMA ; elle va se prolonger durant 30 longs mois et permettra l’établissement de plusieurs accords avec une banque, un ancien associé, les associés eux-mêmes qui mettra fin à leur calvaire.
Leurs visages ne cessent de hanter les deux médiateurs qui ont conduit cette mission qui méritait bien qu’elle puisse être portée, de manière anonymisée, à la connaissance des prescripteurs et des acteurs de la médiation.
Pierre GRAND, qui a préfacé l’ouvrage, invite le lecteur à le lire avec étonnement et cite Aristote pour qui « c’est toujours à travers l’étonnement que la pensée se met en marche et ouvre de nouveaux horizons. »
Commencée le 6 juin 2018, la médiation verra son épilogue fin décembre 2020. Les deux médiateurs, Rolland VERNIAU et Jacques REVOL, vont alors être étreints par un grand vide qu’ils ont souhaité combler en mettant des mots sur cette aventure tellement humaine, qu’ils ne voulaient et ne pouvaient pas oublier. Ils ont voulu vous la faire partager.
Ils n’en tirent aucune gloire et sont simplement reconnaissants à tous les acteurs de cette médiation de leur avoir permis d’avoir partagé, avec eux, leurs doutes et leurs certitudes, leurs vérités, et bien plus, leur humanité faite d’ombre et de lumière. »
Rolland Verniau
Témoignage de Sophie Vedovini, médiatrice
Bonjour Jacques, bonjour Rolland,
Lors d’une journée de formation avec le CIMA il y a quelques semaines de cela, j’ai acheté votre livre, « Pas l’ombre d’un regard ».
De retour de Lyon, je l’ai gardé à portée de mains, sans pour autant l’ouvrir. Instinctivement, je savais que ce n’était pas encore le moment… J’ai depuis accompagné quelques personnes dans une médiation, la 1ère pour moi. Mélange d’euphorie et de crainte : allais-je être à la hauteur ? De quoi, d’ailleurs ??? Foutue nature humaine qui nous pose des obstacles partout, là où la simplicité, l’humilité et la bienveillance nous ouvrent des horizons uniques. Bref, j’ai invoqué mon ange gardien, lui demandant simplement de m’accompagner et d’imprégner l’assistance de son voile de tendresse… Je me suis bouchée le nez et, dans une affreuse grimace, j’ai sauté à l’eau. Quand j’ai ressorti la tête, un peu plus de 2 heures après, les voix étaient plus douces, les regards moins agressifs, un protocole d’accord était signé. J’en étais quelque peu étourdie et, pendant quelques minutes après leur départ, j’ai savouré ces moments de quiétude et de bonheur léger. Pourquoi vous raconter cela ? Parce qu’une petite voix dans ma tête me répétait depuis quelques jours qu’un livre m’attendait. Profitant du retour de monsieur soleil et du chant des oiseaux, je me suis installée dans ma chaise longue et me suis plongée dans la lecture. Les mots me manquent. Je me suis freinée pour ne pas le lire d’une traite : c’est un peu comme un beau gâteau (les gourmands comprendront), on veut faire durer le plaisir…
Je vais résumer ma pensée, merci. Merci, merci et encore merci. Pour votre humanité, votre simplicité, votre grandeur d’âme. Merci d’avoir pris le temps de partager cette expérience.
Peut-être aurons nous l’occasion de parler de cela de vive voix ? Je ne veux pas prendre le risque, par des mots maladroits, d’abîmer les effets que vos écrits ont eu sur moi.
Je vous souhaite un bel été !
Amitiés,
Sophie
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